23 Sep Anonyme

Ça s’est passé il y a près de 6 mois, autour de mon anniversaire de 18 ans. Quelques mois avant, j’avais commencé la pilule. J’étais allée voir la gynéco de ma mère. Mais je n’ai pas bien supporté cette pilule, j’avais des boutons, alors je suis retournée voir la gynéco, qui m’a prescrit une autre pilule.

J’ai donc enchaîné avec cette deuxième pilule. Pendant plusieurs mois, je n’ai pas eu mes règles, mais je pensais que c’était normal, je me disais que c’était lié au changement de pilule. Au bout d’un moment, j’ai commencé à me poser des questions, alors j’ai été revoir ma gynéco, enfin sa remplaçante parce que ma gynéco était partie en vacances. Elle m’a fait faire une prise de sang, et là j’ai découvert que j’étais enceinte…

De plus de trois mois…

J'ai aussi découvert que quand on commence une nouvelle pilule, on n'est pas protégée pendant 7 jours. Ça, ma gynéco ne me l'avait pas expliqué…

J’ai aussi découvert que quand on commence une nouvelle pilule, on n’est pas protégée pendant 7 jours. Ça, ma gynéco ne me l’avait pas expliqué… Du coup, même en n’ayant pas mes règles, je pouvais même pas imaginer que j’étais enceinte !

Pour moi, y avait aucun doute, je voulais avorter. Le problème, c’est qu’en France, tu ne peux pas avorter après 14 semaines. Ça m’a paru totalement injuste. Moi, à 14 semaines, je ne savais même pas que j’étais enceinte !

Je me sentais super mal, d’abord de devoir avorter, et aussi de ne pas pouvoir le faire en France. Devoir le faire à l’étranger, ça rendait les choses encore plus compliquées. La remplaçante de ma gynéco m’a adressée au Planning familial. Je les ai appelées, et on m’a dit de venir à un moment où je pourrai faire une échographie.

Quand je suis venue pour la faire, cette échographie, il y avait un groupe d’information avant le passage avec la médecin. Ça m’a paru un peu bizarre au début. Je n’avais pas forcément envie de parler aux autres. A vrai dire, j’avais dans la tête que j’étais une meurtrière… ça te donne pas forcément envie de discuter… Mais quand le groupe a commencé, je me suis rendu compte que j’étais pas la seule femme à qui ça arrivait, qu’en fait ça pouvait arriver à tout le monde, et je suis repartie en me disant c’est pas si dramatique.

L’avortement en Hollande s’est très bien passé. L’accueil là-bas est très bon, très respectueux. Au final, je peux dire que j’ai bien vécu ce voyage et mon avortement.

Juste, j’en ai voulu à ma gynéco, qui n’est plus ma gynéco.