21 Sep « J’ai 24 ans et j’étais contre l’avortement »

J’ai 24 ans et je suis contre l’avortement car je suis très catholique. Il y a deux ans, j’ai été diplômée d’une prestigieuse université

J’ai 24 ans et je suis contre l’avortement car je suis très catholique. Il y a deux ans, j’ai été diplômée d’une prestigieuse université et j’ai commencé à travailler. J’avais envie de partir voyager pour connaitre d’autres environnements, d’autres cultures, d’autres personnes.
J’ai quelqu’un dans ma vie, mais ce n’est pas une relation sérieuse, nous avons seulement des relations sexuelles et nous voulons rester bons amis. Nous partons régulièrement en voyage et nous nous amusons beaucoup. Comme nous n’avons pas des relations sexuelles régulières, qu’une à deux fois par mois, nous utilisons des préservatifs.
L’année dernière, alors que j’étais en simple visite de contrôle, j’ai appris une nouvelle qui a bouleversé ma vie. Alors que j’allais faire un simple frottis, ma gynécologue m’a demandé d’aller faire des examens complémentaires. C’est là qu’ils m’ont diagnostiqué un cancer de la thyroïde. Ca été un choc très violent, que j’ai néanmoins surmonté puisque cela a été pris à temps. Ils m’ont opéré, m’ont enlevé la tyroïde et quelques ganglions. J’ai désormais des hormones afin de substituer les glandes qui les produisaient. Cependant, le traitement n’est pas fini puisqu’il faut encore que je fasse une chimiothérapie pour éliminer définitivement toutes les traces de cancer.
Puis, j’ai commencé à me sentir bizarre. Ils m’ont alors fait les examens et c’est là que j’ai découvert que j’étais enceinte.
Ce fut comme recevoir un seau d’eau glacé en pleine figure, surtout quand ils m’ont dit que je ne pourrais pas recevoir de chimiothérapie puisque j’étais enceinte. Ils m’ont alors prévenu que si je décidais d’avorter, mon cas devrait passer devant un comité qui prendrait la décision, mais que cela allait demander du temps.

Maintenant que je suis en plein dans cette situation, je comprends l’angoisse. Moi qui étais absolument contre l’avortement, maintenant c’est à moi d’avorter.

Je n’avais jamais pensé que je serais confrontée dans ma vie à une telle impasse. Maintenant que je suis en plein dans cette situation, je comprends l’angoisse qu’ont les femmes qui tombent enceinte sans le vouloir. C’est maintenant mon cas. Moi qui étais absolument contre l’avortement, maintenant c’est à moi d’avorter. Je ne peux pas le faire dans un hôpital public parce que cela prendrait beaucoup trop de temps et que je ne veux pas rester enceinte plus longtemps, d’autant plus que je dois commencer ma chimiothérapie rapidement.
Je suis en train de me renseigner pour me débrouiller autrement, en prenant des pilules par exemple, cependant, je voudrais être sous la surveillance d’un médecin ou de quelqu’un qui m’accompagnerait là-dedans. Quoi qu’il en soit, ma décision est prise. J’ai juste besoin de savoir qui va m’aider et m’accompagner dans ce processus.